Le samedi 14 juin 2025, à 12h55, France 3 lance Mon Côté Sud, un nouveau magazine qui ne ressemble à aucun autre. Pas de clichés sur les vignobles ou les plages bondées. Pas de voix-off impersonnelle. Juste une caméra qui suit Carole Gaessler, 52 ans, tandis qu’elle se promène dans les ruelles de Carry-le-Rouet, un petit village provençal, aux côtés de Jean-Pierre Foucault, 77 ans, l’homme qui a fait rire des générations avec Qui veut gagner des millions ?. Et pour la première fois, il parle de sa maison, de son jardin, de l’odeur du thym après la pluie, de ce qu’il a aimé — et perdu — ici. C’est simple. C’est profond. Et ça change tout.
Un magazine qui ne parle pas du Sud… mais de ceux qui le vivent
Mon Côté Sud, produit par 13 Prods et réalisé par Romain Fiorrucci, Chloé Henry-Biabaud et Stéphane Stasi, ne cherche pas à vendre une destination. Il cherche à raconter une histoire. Une histoire personnelle. Celle de Michel Sarran qui revient chaque année à Carcassonne pour retrouver sa grand-mère, celle de Kendji Girac qui, à Cannes et Antibes, évoque les soirées de pétanque avec son père, celle de Dave qui déguste du vin blanc dans un bar de Saumane-de-Vaucluse en racontant comment il a écrit son premier morceau sur une table de cuisine.Le concept ? Une balade. Pas de script. Pas de plan type. Juste un invité, une ville, et une caméra qui suit les silences autant que les mots. « On ne veut pas montrer le Sud touristique », a confié Carole Gaessler lors de son passage sur Culture médias sur Europe 1 le 2 juin 2025. « On veut montrer le Sud qui habite les gens. Celui qui les a façonnés. »
Une équipe qui connaît bien la région — et les gens
La direction éditoriale est confiée à Philippe Martinetti et Olivier Daube, deux figures clés de la stratégie régionale de France Télévisions. Leur objectif ? Faire de la programmation locale une priorité absolue. En 2024, 35 % de l’offre de France 3 était dédiée aux contenus régionaux. Ce nouveau magazine est la pierre angulaire de cette ambition. Pas un simple énième programme de tourisme, mais une véritable immersion. Chaque épisode dure 26 minutes — le temps d’un week-end entre amis, comme le dit le communiqué de presse. Le temps de partager un café, de se perdre dans une ruelle, de regarder un coucher de soleil sans parler.Les lieux choisis sont précis : Collioure avec Mathieu Madénian le 4 octobre, où l’on découvrira les pêcheurs du port, les ateliers de poterie et les terrasses de vin naturel. La Corse avec Gaëtan Roussel en novembre. Marseille avec Djibril Cissé en décembre. Chaque lieu est un personnage à part entière.
Le choix de Jean-Pierre Foucault : plus qu’un présentateur, un habitant
Pourquoi commencer par Carry-le-Rouet et Jean-Pierre Foucault ? Parce qu’il n’est pas là pour promouvoir un produit. Il est là parce qu’il vit là. Depuis trente ans. Il a élevé ses enfants dans cette maison aux murs blancs. Il y a enterré son frère. Il y va chaque matin boire un café chez le boulanger qui le connaît par son prénom. Ce n’est pas un invité. C’est un habitant. Et c’est cette authenticité que France Télévisions veut mettre en avant. Pas de décorum. Pas de maquillage. Juste un homme, une ville, et une vérité.Le ton est doux, parfois ému. Un plan sur une vieille photo encadrée. Un silence quand Foucault évoque les nuits d’été où il écoutait les cigales avec sa mère. « On ne fait pas de télévision pour les yeux », a-t-il dit à Europe 1. « On la fait pour le cœur. »
Un modèle qui pourrait réinventer la télévision régionale
Depuis des années, les chaînes régionales luttent contre l’image d’un contenu « trop local », « trop lent », « trop peu spectaculaire ». Mon Côté Sud répond à cette critique en faisant l’inverse : il prend le temps. Il ne cherche pas à impressionner. Il cherche à toucher. Et ça marche. Parce que tout le monde a un « côté Sud » — un endroit où l’on se sent chez soi, même si ce n’est pas le Sud de la France. Une rue de Lille, un quai de Nantes, un hameau de l’Ardèche. Ce programme réveille une nostalgie universelle : celle du lieu qui vous a fait qui vous êtes.Le succès de ce format pourrait inspirer d’autres chaînes. Et peut-être même transformer la manière dont la télévision française raconte les territoires. Pas comme des cartes postales. Mais comme des mémoires vivantes.
Quelques dates à retenir
- 14 juin 2025 : Épisode inaugural — Carry-le-Rouet avec Jean-Pierre Foucault
- 27 septembre 2025 : Saumane-de-Vaucluse avec Dave
- 4 octobre 2025 : Collioure avec Mathieu Madénian
- 11 octobre 2025 : Cannes & Antibes avec Kendji Girac
Tous les samedis à 12h55 sur France 3, et en replay sur france.tv.
Frequently Asked Questions
Pourquoi ce programme est-il différent des autres magazines régionaux ?
Contrairement aux émissions traditionnelles qui présentent des paysages ou des festivals, Mon Côté Sud se concentre sur les histoires intimes de célébrités dans leur lieu de vie. Chaque épisode est une promenade émotionnelle, sans script imposé, où les invités parlent de leur enfance, de leurs pertes, de leurs rituels quotidiens. C’est la subjectivité qui guide la caméra — pas le tourisme.
Comment France 3 justifie-t-elle ce projet dans sa stratégie éditoriale ?
France 3 consacre 35 % de sa programmation aux contenus régionaux, selon ses données internes de 2024. Ce magazine s’inscrit dans une volonté de renforcer cette identité en proposant des contenus profonds, émotionnels et authentiques, loin des clichés. Il s’agit de montrer que la télévision locale peut être à la fois intime et universelle.
Pourquoi Jean-Pierre Foucault a-t-il été choisi pour le premier épisode ?
Foucault réside à Carry-le-Rouet depuis trois décennies. Son lien avec ce village est profond, personnel, presque invisible aux yeux du grand public. En choisissant un invité qui n’est pas là pour se vendre, mais pour se raconter, France 3 pose les fondations d’une nouvelle forme de télévision : une télévision de l’authenticité, où la célébrité n’est qu’un prétexte pour parler de lieu, de mémoire et d’attachement.
Quels sont les prochains lieux et invités à découvrir ?
Le 27 septembre, le chanteur Dave invite à Saumane-de-Vaucluse, en passant par le marché local et les canaux de l’Isle-sur-la-Sorgue. Le 4 octobre, Mathieu Madénian explore Collioure avec ses traditions catalanes et ses pêcheurs. Le 11 octobre, Kendji Girac dévoile les ruelles secrètes de Cannes et Antibes. Plus tard, la Corse accueillera Gaëtan Roussel, et Marseille, Djibril Cissé. Chaque lieu est un univers unique.
Le programme est-il accessible en replay ?
Oui. Tous les épisodes sont disponibles en replay sur france.tv, la plateforme numérique de France Télévisions. Ce qui permet aux téléspectateurs de les regarder à leur rythme — une logique qui correspond parfaitement à l’esprit du programme : prendre son temps, revenir sur un moment, le ressentir encore.
Ce format pourrait-il être étendu à d’autres régions de France ?
Absolument. Si le succès est au rendez-vous, rien n’empêche d’imaginer « Mon Côté Nord » ou « Mon Côté Ouest ». Le modèle est transportable : chaque région a ses célébrités, ses histoires cachées, ses lieux chargés de mémoire. Ce programme ne parle pas du Sud. Il parle de l’attachement. Et ça, ça existe partout.